Les coursiers de Take Eat Easy se rebiffent. Cette plateforme de livraison de repas à domicile a cessé son activité le 26 juillet dernier. 2 à 3 000 livreurs se retrouvent sur le carreau sans aucune protection sociale. Un collectif vient de se créer à Paris pour dénoncer cette situation.
Vous les avez sans doute déjà repéré dans les rues ou peut-être fait appel à leur service. Ces coursiers à vélo qui livrent des repas à votre domicile ou au bureau sont nombreux. On les croise partout en France et particulièrement dans les grandes agglomérations comme Paris.
Tok tok tok, Deliveroo, Foodora...les sociétés de livraison de repas se sont multpliées, la concurrence est rude. La start-up belge Take Eat Easy en a fait les frais. Le 26 juillet dernier elle a annoncé l'arrêt de son activité et a été placée depuis en redressement judiciaire. Les coursiers qui travaillaient via cette plateforme sont tous des auto-entrepreneurs et découvrent tous les inconvénients de ce système.
Matthieu Dumas, 22 ans, ex-employé de la star-up est à la tête du "collectif coursier francilien" et revendique 700 membres. Il entend "fédérer" coursiers et travailleurs "ubérisés" pour défendre un "statut plus protecteur", "à mi-chemin entre autoprenariat et salariat".
Ce collectif est né fin juillet "après un email de TEE (Take Eat Easy) annonçant à ses prestataires que les bonus pour les week-ends travaillés et les tarifs minimum garantis par créneau horaire étaient supprimés, ce qui faisait passer mes revenus mensuels de 1.800 à 1.200 euros" ajoute-t-il.
>> Voir le reportage de Frédérique Hovasse et Pierre-Julien Quiers